JVT BAND
Southern Comfort (2017)



Que peut bien donner l’association d’un guitariste-chanteur originaire des Pays Bas et d’un gratteux du Kentucky affichant plusieurs décennies d’expérience au compteur ? Eh bien, quelque chose de pas mauvais du tout ! Pour ce disque, Jeroen Van Tuijl a collaboré avec Tommy Stillwell qui lui trouve aussi des engagements aux USA. Cet album sonne très américain et possède son lot de bons morceaux. « Bad ass song », au tempo moyen et au style sudiste, contient de bonnes interventions de slide et un solo d’orgue. Sur l’intro de « A light in the distance », on entend un bruitage de tonnerre et de pluie. Le titre commence en blues acoustique (deux guitares sèches et un harmonica) puis continue en bon vieux southern blues. « Soco » ne va pas faire plaisir à la ligue anti alcoolique car ces initiales vantent les mérites du Southern Comfort avec un refrain très explicite : « One more shot, one more bottle/ Drinkin’ Soco is my game/ One more shot, one more bottle/ Southern Comfort is my name » (« Encore un coup, encore une bouteille/ Boire du Soco, c’est mon truc/ Encore un coup, encore une bouteille/ Southern Comfort c’est mon nom »). Une ambiance très sudiste flotte sur ce morceau avec un tempo médium, des guitares à la tierce, une excellente slide et un final dans le style de l’Allman Brothers Band. Á mentionner également, « What if » (une ballade acoustique avec piano et ensemble de cordes), « Blue moon shines » (un bon « Southern rock » mid tempo) et « Drifting away » (une autre ballade avec un superbe solo de six-cordes tout en feeling). Et puis la très belle chanson bluesy/soul « No money, no honey » séduit l’auditeur avec des solos mélodiques et des phrases à la tierce. Au final, cette production se laisse écouter très agréablement. Et surtout, ce « Southern Comfort » se révèle très efficace avec seulement huit morceaux alors que d’autres albums de quinze titres tapent largement à côté de la cible. Un exemple à suivre !

Olivier Aubry






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