ELIAS T. HOTH: Wrath Widower Live (2013)


Il paraîtrait que le groupe Elias T. Höth , tout droit venu d’Angleterre, joue du southern rock. Enfin, c’est ce qu’on s’autorise à penser dans les milieux autorisés (dixit Coluche). Pour moi, ce serait plutôt du blues rock classique
avec des solos de guitare effectivement estampillés « sudistes ». De plus, nous sommes en droit de nous poser cette question majeure : s’agit-il d’un vrai live ? Personnellement, j’ai quelques doutes, à moins que le show n’ait été directement repiqué sur la console de mixage. Néanmoins, cet album donne matière à chroniquer.
Effectivement, certains titres se rapprochent de notre courant musical préféré, à savoir le rock sudiste,
et sortent du lot.

Le concert commence avec l’armement d’une Winchester, et une voix d’outre tombe annonce « Lock n’ Load ». « Streets After Midnight » et « Long Time Dead » flirtent le plus avec le southern rock, d’autant plus que des choristes féminines rajoutent une certaine coloration à l’ensemble.« Louisiana Tushi Shuffle »est un blues rock classique avec un harmonica incisif, tandis que « Big Fat Mama » fait un léger clin d’œil à Status Quo.
« Before The Devil Know I’m Dead » commence comme un blues poignant et se durcit sur la fin, dans la grande tradition de ZZ Top, avec un solo de gratte « killer ».« This Is Hollywood » est plutôt dans le style hard rock mais balance un super solo de guitare. Par contre, « Miami CSI » me fait irrémédiablement penser à une composition de Stocks… Le comble ! Christophe Marquilly a-t-il entendu ça ?

En résumé, un album moyen avec des points faibles majeurs, notamment la voix d’Elias, trop rauque, trop forcée
à mon goût pour ne pas dire enrouée. De plus, un solo de batterie de cinq bonnes minutes est à déplorer.
Par contre, le jeune prodige de la six cordes, Sam Barnett, sauve tous les titres avec ses interventions pertinentes et énergiques, avec un style oscillant entre Molly Hatchet, 38 Special et Zakk Wylde. Espérons simplement que le jeune guitariste fera sécession et montera son propre groupe. Assurément, ça nous explosera « notre tête à nous » !

Olivier Aubry