ONCLE JACK : Magical Way (2013)

Une bien belle pièce, ce Magical Way gorgé de douze titres produits par les Toulousains d'ONCLE JACK, un blaze qui sent bon le bourbon. Ce solide pack sudiste de cinq gaillards composé de deux grattes, une basse, une batterie, drivé par Alain Chopo un chanteur harmoniciste, qui avec le timbre de sa chaude voix écume depuis de nombreuses années les Caf' conc' de la Haute Garonne, avec à la clé une certaine renommée acquise grâce à leur niaque, ainsi qu'une diversité des goûts dans leur musique qui s'applique également d'une chouette façon sur le cd par huit reprises astucieusement choisies, et quatre compos signées ONCLE JACK. La galette s'ouvre par « Come Together » des Beatles joué southern style pêchu, puis arrive leur première compo, le titre album « Magical Way », du bon rock sudiste bien trempé au style syncopé. Skynyrd à la fête avec « Last of a Dyin' Breed », titre album de leur dernier cd datant de 2012 : Oncle Jack s'en tire dessus très honorablement avec un point d'honneur au slideur en chef, pour repartir sur une compo « Blues Music To Share », comme son nom l'indique assez bluesy, avant que s'intercale une bigarrée version du « London Calling » des Clash qui vaut son pesant d'or. Retour à Skynyrd avec « Nothing Comes Easy », encore issu de leur dernière sortie CD, pour arriver ensuite à deux vivaces compos sudistes du groupe : « Being Away » et surtout un « Take My Hand » qui culmine par son déroulement, on a l'impression que la Garonne regorge d'alligators, le beat poisse à mort avec un final guitaristique qui s'emballe avec « tierce ounette » d'usage. Puis, oh putain con les gars, quelle claque cette version du « Live To Ride », titre album du duo du Wisconsin Smith & Harley sorti en 2005 réédité en 2007 sous une pochette différente ornée d'un aigle, avec aussi un nouveau patronyme nommé Freedom que tout bon sudiste devrait avoir pour sa haute qualité, j'irai même jusqu’à dire aussi bon que les Kentuckians Montgomery Gentry, c'est peu dire ! Sous la patte d’ Oncle Jack, ce « Live to Ride » devient un cuisant hillbilly southern boogie qui doit vous arriver aux oreilles coûte que coûte. Le comparatif de vivacité s'adapte aussi sur la version du « Jailbreak » de Thin Lizzy familier aux oreilles sudistes par la version de Doc Holliday. Il faudra aussi compter avec celle d’Oncle Jack, ainsi que pour la bonne version de « Train Train » des Blackfoot. En conclusion la fièvre rock 'n' rollienne retombe de jolie manière par des tierces de guitares incorporées dans le L. A. Woman des Doors, ce qui lui confère une sudiste orientation. Maintenant, au vu de leurs quatre compos, Oncle Jack doit persévérer dans cette veine afin de nous offrir un album 100% pur malt.

Jacques Dersigny