BLACKRAIN : It Begins (2013)

Cela fait plus de dix ans que Blackrain surnage dans le petit monde du hard rock. Ce groupe originaire d’Annecy n’en est donc pas à son coup d’essai et il a choisi la voie du glam métal/sleaze rock pour s’exprimer. Ce courant musical émerge au milieu des années 80 et atteint son apogée au début des années 90. Les influences de ce combo français nous ramènent à Mötley Crüe, Bon Jovi, Guns and Roses, Ratt, etc… Nos petits Savoyards nous présentent leur troisième album, produit par Jack Douglas (Aerosmith, Alice Cooper, Cheap Trick, John Lennon) et distribué par Columbia/Sony Music. Excusez du peu ! Même si ce n’est pas ma tasse de thé, et après avoir fait abstraction de leur look, force m’est de reconnaître que les mecs de Blackrain sont tout simplement bons. Le son est nickel, la mise en place parfaite et les musiciens affichent un certain niveau technique (surtout le guitariste soliste).

Certains morceaux sortent notablement du lot. « Blast Me Up » et surtout « Bad Love is Good » cartonnent honorablement et font penser à AC/DC par certains côtés. « Dancing On Fire », un hard rock classique bien construit,
est doté d’un solo bien balancé et d’une montée à la tierce comme on les aime.
« Tell Me » nous fait remonter le temps (fin des années 80) et on notera la présence d’un sympathique solo de slide sur « Young Blood ». Puis on arrive au tiercé gagnant de mes titres préférés. « Death By Stereo » distille un bon refrain et un solo de gratte mélodique et pêchu. « Cryin’ Tonight » fait de l’œil au Big Rock US style Bryan Adams et son solo ciselé nous interpelle.

Enfin, « Nobody But You », un slow rock d’inspiration FM, rafle la mise avec un couplet et  un refrain chiadés ainsi qu’une superbe envolée de guitare.Par contre, je ne suis pas fan du dernier morceau, « Ho Hey Hey Hey Hey », qui marche peut-être en concert mais qui semble bien dispensable sur disque.On peut également reprocher à Blackrain son recours à des chœurs incessants (Hoo Hoo Whoo Hoo) sur les refrains ainsi que la voix nasillarde du chanteur (mais après tout, le hurleur d’AC/DC a déjà subi ce genre de critiques).Alors, malgré ces petits défauts, ne boudons pas notre plaisir à écouter un album  rapide et costaud et surtout qui a la niaque. Et en plus, il vient de France !

Olivier Aubry