MONTGOMERY & GENTRY
Back when I knew it all (2008-CD)

Alors ceux-là, je ne sais pas si c'est leur passage à l'émission Crossroads (CMT), il y a quelques années en compagnie de Lynyrd Skynyrd, qui les a influencés à ce point, mais quoiqu'il en soit je trouve qu'ils sonnent de plus en plus Southern Rock. Bon, bien sûr la touche new country commerciale reste toujours bien présente (faut bien manger !), mais franchement c'est encore un bien bel album que viennent de nous concocter les bad boys du Kentucky ! 

Au travers de leur approche musicale, Eddie Montgomery et Troy Gentry réussissent même le formidable challenge (pas vraiment évident de nos jours) de se faire apprécier par les différentes générations. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir réunis parents et adolescents à leurs concerts. Mélangeant habilement (à l'image de Kid Rock par exemple) certaines atmosphères actuelles (surtout vocales) avec les bases classiques de la New Country et du Southern Rock, c'est assurément un cocktail qui s'avère être des plus efficaces, si on en croit la notoriété toujours montante de Montgomery & Gentry aux Etats Unis. Dans un certain sens, c'est même ennuyeux car, comme Brooks & Dunn, il y a bien peu de chances de les voir débarquer un jour en Europe.
Bon, et bien à défaut on se contentera des albums, et c'est quand même une très bonne consolation. Les preuves nous en sont encore données avec cette nouvelle réalisation, qui d'emblée me titille vraiment bien les oreilles avec "Big Revival". L'intro surprend un peu, mais sitôt le morceau lancé, ho purée, ça sonne super, une slide, des vocaux, des super échanges de chorus, et une production fabuleuse, c'est du très haut niveau ! Et que dire de ce phénoménal "Long line of losers", où il semble vraiment évident qu'Eddie et Troy flirtent désormais avec les sommets vocaux de la New Country? Ensuite avec "One in Every Crowd", les compères y vont de leur clin d’œil habituel à Skynyrd, et avec "Look Some More" ou "I Pick My Parties" (qui ne déplairait probablement pas à Little Feat), c'est une grosse claque bourrée de feeling que le Montgomery
& Gentry nous balance avec cet album !

Assurément les meilleurs dans le genre... je persiste et je signe !

John Molet

(NDLR: Brooks and Dunn seraient venus en Europe une fois à Gstaadt en 1992,
soit au tout début de leur carrière)