LITTLE BOB The Gift Tour ( 2007 )

Déjà 30 années que Robert Piazza alias Little Bob promène sa gouaille, son talent d’auteur compositeur à travers la planète rock. Je me souviens comme si c’était hier de l’achat par mon beau père du premier live (78/79) avec cette version sublime (déjà) de « Riot in Toulouse » et surtout le 45t à l’intérieur du 33t de « High Time ». C’est rigolo je suis encore en possession du 45t et plus du 33t. Mystère des années qui passent et qu’apparemment le petit Bob, lui, a vaincu. La discographie s’allonge mais l’énergie reste sidérante, le talent est à la mesure de la reconnaissance que ses fans lui portent. Little Bob fait l’unanimité dans tous les cercles des rockers français. Les différents combos ont toujours tenu la dragée haute aux Anglo-saxons de tout poil qu’il a bouté hors du Havre avec maestria. Trente ans qu’il tourne sans relâche, avec passion, honnêteté, et surtout un talent immense. Little Bob représente l’ouvrier du rock’n roll qui bosse sans discontinuer pour le plus grand plaisir du peuple rocker. Inutile de dire que pour ce nouvel opus (CD + DVD) la qualité est au rendez vous. Un mélange de titres de plusieurs périodes, des reprises bien senties et des invités de marque. Pour citer les meilleurs moments (qui varieront selon le jour et l’humeur évidemment), un magnifique duo sur la reprise des « Animals » « The House of the rising sun » avec une Beverly Joe Scott vocalement impressionnante, un « Masters of War » superbe de sobriété (reprise de Dylan of course), l’intemporel « Riot in Toulouse » et l’apport à la guitare de Doris Le Mat, la géniallissime « High Time », un « Libero » qui personnifie l’histoire du petit Bob à merveille. Un groupe soudé prenant plaisir à deviser ensemble pour le plus grand bonheur des spectateurs conquis. Et tout le reste puisque le Bob reste avant tout un homme de scène qui donne tout ce qu’il a dans les cordes (vocales et guitaristiques). Merci donc à Dixiefrog pour ces trois heures de bonheur avec l’ami Bob qui personnifie à merveille ce que l’on aime dans la musique rock (la sincérité). Soulignons aussi que ce concert anniversaire a été enregistré dans le fief, le bastion, les docks du Havre, la ville du petit Bob, là où le rock transpirait, suintait la sueur, la bière, le cambouis (remember City Kids). Little Bob a fait (et continue de plus belle) une carrière (un mot qu’il doit détester d’ailleurs) sans artifice, sans compromis, sans faux semblants juste avec son cœur, son bandana et ses potes ainsi qu’une dose de talent inversement proportionnel aux centimètres de ce grand homme. Remarquez il s’en contrefiche Little Bob, il est aussi grand qu’une guitare et cela doit suffire à son bonheur.
Merci Monsieur et rendez vous au prochain disque.
JS Thirion