ALLMAN BROTHERS BAND Beacon Theater, NY, mars 2014

21 mars 2014 19 heures.

Le grand moment approche, mon premier concert des Allman Brothers à New York au Beacon Theater,
des années
que j’en rêvais !

Dans le hall gros merchandising de tee-shirts et d’affiches, et du livre de la sœur de Duane.
Le public américain est toujours aussi bruyant et dissipé, et son activité principale consiste à discuter avec son
ou ses voisins de tout sauf du show, puis à se ravitailler en bière au bar.
Le concert démarre enfin  mais où est Gregg Allman ?

Incroyable il est absent ! On apprendra plus tard qu’il souffre d’une bronchite et que Rob Barraco (le clavier de Phil & Friends) et Kofi Burbridge (frère du bassiste et claviers/flûte chez Derek Trucks) le remplacent.
Aussi le début du show est-il un peu hésitant, chacun cherche ses marques, sous la commande de Warren. Cela décolle vraiment avec « Every Hungry Woman », puis Susan Tedeschi rejoint le groupe pour deux morceaux, et là mes enfants les guitaristes sortent le grand jeu, Derek Trucks est époustouflant, Warren Haynes semble un peu en retrait car il doit gérer l’absence de Gregg, mais la fin du premier set est splendide avec « Stand Back »,
« Good Morning Little School Girl » et un « Jessica » grandiose.
Le second set démarre avec « Little Martha » et un superbe « Blue Sky, » puis une excellente version de « One Way Out » avec Devon (au moins un Allman sur scène,), puis c’est Bill Evans et son sax qui joue sur « Who’s Been Talking » et la reprise du Grateful Dead « Franklin Tower » avant un final de haute volée avec « The Sky Is Crying » et un immense « Hoochie Coochie Man » où Warren chante merveilleusement en sortant un chorus d’anthologie.
On se sauve avant le rappel pour foncer par le métro, au BB King’s Club à Times Square où le concert de Royal Southern Brotherhood est prévu à minuit.
Set-liste classique, avec Samantha Fish qui joue sur trois morceaux, dont une superbe version de « Goin’ Down Slow ». Le groupe tourne maintenant à plein régime, la répartition entre les deux guitaristes change à chaque prestation, mais ce soir aucun ne prend l’ascendant.
Cyril Neville est en pleine forme (il était aux percussions sur « Good Morning Little School Girl » au Beacon),
et quand il s’empare du micro pour « Gimme Shelter », la tension monte...
Il est trois heures trente du matin, heureusement l’hôtel est à dix minutes à pied, on remonte la 41ème rue
pour une nuit de rêves sudistes.

Et c’est reparti le 22 mars.
19h30. Nous sommes un peu mieux placés et du côté droit en regardant la scène du Beacon,
Le show, toujours sans Gregg, est nettement supérieur à la veille, avec un démarrage dantesque, sur  « Done Somebody Wrong », Jimmy Hall (Wet Willie) est sur scène avec son harmonica, et sa présence et son métier libèrent complètement Warren Haynes. Jay Collins et son saxophone  rejoignent le groupe pour « Come and Go Blues », « End of the Line », « Dusk Till Dawn », les solos sont plus percutants, la section rythmique tourne à plein régime. Et Oteil grandiose à la basse ! Fabuleux, un toucher de cordes léger mais une présence incroyable. Show plus bluesy : après Elmore James, “« Can't Lose What You Never Had » de Muddy Waters! Jimmy Hall  est revenu, et Derek est magique ! Il fait un signe à Warren, lui indiquant que c’est lui qui prend le solo, puis il s’approche de Rob Barraco et se lance dans un superbe dialogue avec le clavier avant de finir par un chorus dévastateur.
Susan est là pour « All My Friends », puis « She Caught the Katy » (reprise de Taj Mahal) et « Revival »
terminent en beauté le premier set époustouflant.
Encore un blues, et Jimmy Hall, pour l’entame du second show « You Don’t Love Me » de Willie Cobbs, puis encore un guitariste invité, Jr Mack, pour « Ain't Wastin' Time No More », et puis après que du bonheur,  avec un fabuleux « Black Hearted Woman », où les guitares s’envolent, puis le retour de Susan pour « Feel So Bad », et la dernière partie absolument grandiose, les classiques « Dreams », « Les Brers In A Minor », et « Why Does Love Got to Be
So Sad ? » (qui figure sur Layla de Derek & the Dominos). Un seul morceau pour le rappel : « Southbound »,
concert plus court mais plus intense que la veille.
Michel Bertelle

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