Dily Brothers Band en concert
le 29/09/2016 au Café St Germain à Vannes

Photos de Photos Mich.



Les réseaux sociaux, quelquefois ça fonctionne bien et j'avais ainsi pu apprendre qu'il se tramait quelque chose en région vannetaise. Autour de trois ex-Bounty Hunter Xavier Quémet (What A Mess) aux guitares et aux chœurs, Gaëtan Dily à la batterie, et Michel Banuls (Soldat Louis, mais aussi ex-Backstreet) au chant et à la guitare s'est formé en juillet le Dily Brothers Band. Le groupe se complète de deux musiciens se connaissant bien car jouant ensemble à la fois dans Old Bluesters et Why Not (où joue aussi -comme par hasard- le batteur de Soldat Louis, ex-Backstreet, Christophe Sonnic, la connexion Bounty Hunter/Backstreet fonctionne toujours bien malgré les années qui passent) : Claude Lebarillier à la basse et Christophe Lohéac à la guitare.

En ce début d'automne, le groupe à la composition prometteuse devait donner son premier concert ce jeudi soir 29/09/2016 au café St Germain à Vannes. Vannes, ce n'est certes pas pour moi la porte à côté, mais pour une fois qu'un événement sudiste se préparait dans la région, cela me tentait fort d'y aller. Et puis cela faisait des années que je n'avais pas croisé le chemin de ces compères, l'occasion était belle de se revoir dans un environnement décontracté. Donc à peine rentré du boulot ce jeudi soir, branle-bas de combat et sans même avoir eu le temps d'avaler quelque chose, la voiture prenait la route en direction de Vannes.



Une fois à proximité, le GPS s'impose car le Café St Germain n'est pas si facile à trouver pour qui ne connaît pas, au milieu de sa zone industrielle et artisanale en direction de Lorient. Au moins quand on vient de loin peut-on s'approcher relativement facilement et se garer pas trop loin, deux grosses qualités que les centres des villes ne possèdent plus. J'avais encore en tête la galère vécue à Nantes pour aller voir se produire Plug'n Play, un excellent concert au demeurant dans une ambiance très sympathique, mais l'impossibilité de se garer (après avoir longtemps tourné) sans consentir à 3/4 d'heure de marche pour se rendre au pub où se déroulait le concert m'avait dégoûté d'y retourner voir Natchez. Pas de chance, pour une fois qu'ils venaient dans l'ouest !

Mais tout s'annonçait bien en cette soirée bretonne très clémente. En approchant à pied de l'endroit, par contre, aucun doute sur les notes familières qui arrivaient aux oreilles : le concert a commencé à l'heure et, rançon du temps de trajet, il a pris depuis peu son envol. Le temps de trouver une table dans le fond (la dernière libre car le bar est plein !), assez loin de la scène pour ne pas être assourdi, et de commander une bière, et il est alors devenu clair que le plaisir serait au rendez-vous. Les titres se succèdent avec bonheur, que des reprises pour l'instant, presqu'exclusivement issues des répertoires de Lynyrd Skynyrd et Molly Hatchet, on a vu pire comme références. Aucun des anciens titres originaux de Bounty Hunter, mais au milieu de quelques « hits » attendus, une oreille exercée peut reconnaître quelques morceaux un peu moins connus ou un peu moins repris par les groupes sudistes français comme le « Dead and Gone » de Molly Hatchet. Certains morceaux rappellent aux plus anciens les belles heures de Bounty Hunter (« Boogie No More », par exemple) ou de Backstreet (« Dreams I’ll Never See »), amenant dans le public une pêche communicative. Pas de problème : le groupe assure, avec une rythmique propre et sûre qui propulse avec efficacité et swing le chant toujours impressionnant de Michel et les guitares de Xavier (qui se charge de toutes les parties en slide) et Christophe, le seul musicien que je ne connaissais pas mais qui gagne assurément à être connu ! Certes, en ce premier set, il est mixé un poil en dessous de Xavier, petit défaut qui sera corrigé après la pause, mais on l'entend quand même assez pour remarquer sa dextérité. Belle découverte qui confirme les quelques vidéos de Why Not présentes sur les réseaux sociaux !



A la pause, à peine le temps de fêter les retrouvailles au milieu de quelques connaissances, de faire quelques photos, et c'est reparti pour quelques belles surprises avec des titres sortant un peu de l'ordinaire comme le relativement peu joué « On the Hunt » de Lynyrd Skynyrd (faut dire que les paroles d'une délicatesse toute rustique ont de quoi en freiner plus d'un...), une belle version électrique de « Down South Jukin' », aussi de Lynyrd Skynyrd, la composition de Leon Wilkeson « Travelin' Man », sortie au départ uniquement sur le Live One More From The Road, mais un peu moins inconnue depuis la version de Lynyrd réunissant les deux frères Van Zant en duo posthume au chant, l'agressif mais imparable « Don't Ask Me No Questions », le sensible et presque jamais repris (quel dommage d'ailleurs!) « So Long » du Henry Paul Band, au final endiablé prétexte à une orgie de guitares, et une version décoiffante de l'« Uncle Ned » de Point Blank.
Une deuxième partie moins « attendue » donc, mais qui recèle encore quelques hits dont les incontournables
« Sweet Home Alabama » et « Freebird ».

Pendant ce deuxième set, Michel se saisit de temps en temps d'une guitare électroacoustique pour compléter le son du groupe et Xavier a troqué son Explorer pour une Flying V, mais au fond du bar, on continue dans la joie et la bonne humeur à vivre intensément les titres qui s'enchaînent d'autant plus aisément que le son bénéficie grandement des quelques retouches décidées à la pause. Le groupe termine le concert par une version du « Can't You See » du Marshall Tucker Band qui était déjà il y a longtemps un des chevaux de bataille de Backstreet en raison de la possibilité que ce titre procure à Michel de mettre en évidence ses qualités vocales.



Il est déjà tard, il est plus que temps de dire au revoir et de rentrer dans la nuit. Heureusement qu'il ne reste qu'un jour de boulot avant le week-end, mais il est certain que les personnes présentes ont vécu là une bien belle soirée musicale qui en laisse espérer bien d'autres car après ce galop d'essai le groupe doit à nouveau se produire de façon plus soutenue début 2017. Ceux qui sont intéressés pourront se renseigner sur Internet et, qui sait, peut-être aurons-nous droit un jour à quelques titres originaux et un CD. On peut rêver...
Y. Philippot-Degand

Set-liste :
01 : Working for MCA
02 : Saturday night special
03 : I know a little
04: Tuesday’s gone
05: What’s your name ?
06: Dead and gone
07: Whiskey man
08: Dreams I’ll never see
09: Flirtin’ with disaster
10: Boogie no more
11: Gimme three steps
12: On the hunt
13: Down south jukin’
14: Simple man
15: Travelin’ man
16: Don’t ask me no questions
17: Whiskey rock-a-roller
18: Sweet home Alabama
19: Free bird
20: So long
21: Uncle Ned
22: Can’t you see

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