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Interview WATERMESLON SLIM
par Philippe Archambeau & Yves Philippot (Novembre 2014)

Cette interview a été réalisée sur 9 mois avec Bill Homans alias Watermelon Slim. Comme il n’est pas toujours chez lui, l’interview a duré plusieurs mois, Bill ayant appris le français lors de son enfance, cela nous a permis de réaliser cette interview en français directement.

RTJ : Bonjour SLIM, merci de nous accorder cette interview pour « The Road to Jacksonville » webzine consacré au Blues et au rock sudiste. Tout d’abord Bill, j’aimerais que tu te présentes pour nos lecteurs, où es-tu né ?

W S : Bien que je sois un homme sudiste, bien, du sud-est, je suis né à Boston, Massachusetts, le 25 Avril 1949. Mon père a été un vétéran de la Deuxième Guerre Mondiale, et ma mère a été une étudiante de collège (NdR. : l'université), ils se sont mariés en 1948. Ma mère a failli me faire naître sur le plancher d'une maison près de Fenway Park, où joue la fameuse équipe de baseball, les Red Sox. Mes parents ont trouvé un taxi, et ils sont arrivés à l'hôpital juste avant ma naissance. Whaou!

 Nous n'y avons habité qu'une année, et nous sommes retournés en Virginie. Mes parents ont divorcé quand j'avais trois années, et j'ai accompagné ma mère en Caroline du Nord, où j'ai grandi.

RTJ : Petite question traditionnelle, tu as vécu à Asheville en Caroline du Nord, c’est la ville de Warren Haynes, apprécies-tu cet artiste ? L'as tu rencontré ?

W S : En fait, je ne l'ai jamais écouté. Il joue avec Government Mule, n'est-ce pas?

RTJ : Oui tout à fait dans Gov’t Mule. Où habites tu actuellement ?

W S : En ce moment, je suis assis dans ma petite maison confortable de trois chambres à Clarksdale, Mississippi. Je m'y suis retrouvé il y a plus de quatre années. Cette soirée-ci, je jouerai un spectacle au Hambone Gallery, sur Rue Seconde ici, une galerie d'art et où il y a de la musique blues. Peut-être, j'y emmènerai une peinture, j'ai peint beaucoup cette semaine-ci!

RTJ : Revenons à tes débuts, as-tu vécu dans un environnement musical ?

W S : Mr. Haynes est trop jeune, peut-être, pour s'en rappeler, mais la ville d'Asheville a été depuis longtemps un centre de la culture.  J'ai chanté dans la chorale et dans des groupes séculaires (par opposition aux chorales religieuses, NdR.) à l'école (ce sont dit "Glee Clubs") pendant toute mon éducation élémentaire et secondaire. Il y avait là des spectacles de la classe mondiale. J'ai écouté le Chœur National Ukrainien dans approximativement les années 1960, quand ils ont pu avoir l’autorisation par quelques moyens sortir d’URSS. J'ai vu "Swan Lake" (« Le Lac des Cygnes », NdR.) par le Ballet Bolchoï. J'ai écouté Flatt and Scruggs comme des jeunes hommes.

RTJ : Comment ont été tes débuts musicaux ? Quel a été ton premier instrument ?

W S : Je suis gaucher, alors je n'ai pas pu apprendre un instrument à cordes, mais j'ai commencé l'harmonica et les bongos (et je reste un percussionniste aujourd'hui). A mon premier grand spectacle, où j'ai chanté pour au moins 300 personnes, tous les parents et les instructeurs (en primaire un ordre traditionnel français, Les Mères d'Education Chrétienne, avec qui j'ai commencé mon intérêt pour la langue française), j'étais comme soliste garçon-soprano. J'ai chanté "Ave Maria". Ah, pour pouvoir chanter un ton si haut aujourd'hui! LOL...

RTJ : Quels ont été tes premières influences ? Je suppose que tu écoutais la radio ?

W S : Ma plus grande influence restera toujours John Lee Hooker (John Le Crochet, dans ma seule chanson française, sur mon CD de 2006, Watermelon  Slim and the Workers, le titre « Eaux de Boue » est un hommage à Muddy Waters). Il est si distinctif, et il est très idiosyncratique. Un des plus grands regrets dans ma longue vie était que je n'avais jamais l'opportunité encore de jouer avec M. Hooker quand j'étais prêt à l'accompagner effectivement. J'ai joué avec son fils, J.L. Hooker Jr., dans une tournée avec lui en Turquie en 2008.

Des autres influences importantes : Mississippi Fred McDowell, M. Eaux de Boue, Muddy Waters, et M. Loup Hurlant Howling Wolf, Slim Harpo et beaucoup d’autres... Quand j'étais très jeune, j'ai écouté tous types de musique, cela inclue la musique de big band jazz, bluegrass, Doo-wop, R+B (rhythm'n blues, NdR.), la musique de l'église /gospel, rock, sans doute les blues, le classique, et plusieurs autres types. En particulier, j'ai été influencé par les chansons de Frank Sinatra. Il m'a beaucoup influencé dans mes techniques et mon style à chanter.

J'ai entendu à la radio, le programme "Night Train", sur une fréquence (channel) claire d'AM, de Memphis. C'était une station très forte (je ne peux pas me rappeler les lettres d'identification), parce qu'on peut la recevoir très clairement dans la ville d'Asheville, à une distance de sept cents kilomètres. D'habitude, j'écoute sur une petite radio de deux transistors (plusieurs de ces radios) sous mes couvertures quand je devais dormir après 11 PM!

RTJ : Comment se sont passés tes débuts musicaux ? As-tu joué seul ou accompagné d’un groupe ?

W S : Mon premier spectacle musical était comme garcon-soprano à mon école élémentaire Catholique-Romaine, quand j'avais neuf années. J'ai chanté, comme soliste, la variation Bach-Gounod d'Ave Maria. Peut-être j'en déjà ai fait mention.

RTJ : Comment cela se passait il quand tu as débuté, était-ce plus facile de trouver des dates ?

W S : J'ai fait mes débuts dans ma carrière professionnelle musicale dans les années 70’s, aux environs de Boston MA, pour de l’argent. J'ai été un étudiant de toutes sortes de musique dans ces années-là. On dit, ici, "wannabe." J'avais dû jouer et chanter pendant une quarantaine d'années pour gagner l'expérience et l'aptitude. Ce n'est exactement difficile, lol, trouver des dates, jouer pour des boissons ou pour de la monnaie, ou aux pourboires. J'ai joué beaucoup dans la rue, avec un chapeau ouvert, ou la boite de guitare. La plupart des musicien(ne)s commencent comme ça.

RTJ : Quels sont les musiciens qui t’ont influencé ? Quelles sont tes références ?

W S : Tu as entendu, je suppose, Mme "Little Annie" Raines, que j'ai rencontrée au Cambridge, MA, au Club 1369. Elle avait 17 ans quand je l'ai rencontré la première fois. Elle joue maintenant avec son mari le guitariste Paul Ruchell. Cheryl Arena, l'harmoniciste pour Andrew "Junior Boy" Jones, était une autre jeune femme d'harmonica dans notre "scène", dans ces années-là. Toutes les deux sont des maîtres-instructeurs d'instrument aujourd'hui. J'ai été sans doute une de leurs influences. Aujourd'hui, j'ai influencé plusieurs jeunes joueurs, qui jouent : Jay Gaunt, de New Jersey, Les Freres Kelchner (de Pennsylvania), et quelques jeunes gens qui vivent aux environs de Clarksdale.

Mon étudiant sans doute le plus avancé en 8 années, il était beaucoup  plus accompli que je ne pourrais l'être dans 100 années, est mort, tragiquement, du cancer, quand il n'avait que 33 ans, en 2009. L'harmoniciste-chanteur Jason Ricci a enregistré un chanson pour se rappeler de lui "Holler for Craig Lawler." Je n’ai jamais oublié...

C'est là aussi que j'ai rencontré "Earring George" Mayweather, né à Montgomery, AL, qui était mon mentor et m'a apporté beaucoup d'inspiration dans les blues. George a joué dans les 1950's avec JB Hutto and the Hawks, à Chicago. J'étais un joueur d'harmonica meilleur que George quand je l'ai rencontré, mais il m’a démontré définitivement comment on doit faire un SPECTACLE. Je ne l'oublierai jamais! Bien, il a pris une de mes chansons pour la chanter. Presque personne n'a pas fait ça!

Il y avait un nombre des hommes-blues aux environs de Boston. Weepin'Willie. Henry Spencer. Mais quand on parle des bluesmen dans cette temps-la, tu pourrais dire que G. Mayweather a été LE Bluesman, mon ami Chris Stovall Brown (vois CET homme-là!) était (cela se reste aujourd'hui) le bluesman "Top Gun"-- il PEUT jouer n'importe quelle instrument de blues, il est un virtuose-- et moi, j'étais "l'autre" bluesman. J'avais plus de chansons originales de blues que tous les deux.

RTJ : Tu as réalisé ton premier disque en 1973 (40 ans !), peux-tu nous dire dans quelles circonstances ?

J'ai rencontré un ami de l'université (Middlebury College, où j'avais l'intention de progresser en français. J'ai échoué, je me suis tiré du collège (de l'Université NdR.), j'ai rejoint l'Armée et j'étais un volontaire pour le service dans Vietnam. Ensuite j'avais été débarqué de l'Armée honorablement mais sans avoir fini mon terme de service, j'ai habité à Connecticut, et après une année, les environs de Boston. Il y avait un studio d'enregistrement sur l'Avenue Dorchester, et c'est là que je l'ai rencontré. Il a été un ingénieur d'enregistrement, et de plus un des musiciens de session.

J'ai commencé à enregistrer avec un groupe rock'n'roll qui sont tous des prisonniers ! Deux entre eux étaient des coupables d'homicides. Nous avons enregistré une grande partie d'un album, et nous avons joué plusieurs spectacles hors de prison (gardés, ça va sans dire...). Mais notre bassiste a été condamné à rester 5 années de plus, sans sortir de prison. Alors, le groupe était fini avant de publier nos enregistrements.

A la même époque, j'ai décidé enregistrer un album seul. J'ai su le titre au premier jour: Merry Airbrakes. "Mes roues", cette fois-là, a été un autobus d'école, que j'ai acheté à un hippie, un ami de Ken Kesey (qui j'ai rencontré dans l'état d'Oregon en 1986). Cet autobus, un GMC de 1957 (tu connais l'expression "short bus"? Cela a été un autobus de montagnes en Californie, avec cinq fenêtres par côté, et avec un freinage pneumatique, c'est pourquoi "Merry Airbrakes").

Mon frère a soumis deux chansons, et il m'a aidé avec les parties de guitares. Il n'y a eu qu’une chanson pas originale, et c'est « Vigilante Man », par Woody Guthrie, que j'ai revisité sur mon dernier CD. J'ai eu l'intention d’inclure dans cet album du rock, du blues, et du folk, électrique et acoustique. Quelque chose pour tous. J'ai fait mon "coming out" pour la premier fois dans ma vie (je suis bisexuel) avec une chanson vraie, le titre est "Three Hearts in A Tangle" (Trois Coeurs Confondus).

Cet album-ci a été considéré comme un album contre la guerre. Bien, j'ai été (je reste au présent) un VVAW (Vétérans du Vietnam Contre la Guerre), mais je pense que c'était de plus mon intention de chanter pour mes frères de service,  et aussi pour les Vietnamien(ne)s, pour qui personne parmi les Américains n'a chanté.

La compagnie d'enregistrement Atlantic m'a engagé dans des négociations pour ré-enregistrer l'album tout entier. Cela était dans l'été de 1973. Mais dans l'automne, l'OPEP a institué son  embargo de pétrole, et tout à coup, quand le prix d'acétate a sauté de 400-500 %, et le prix de la chloryde polyvinyle a monté par conséquence, la compagnie n'a pas eu plus d'intérêt dans des musiciens pas encore éprouvés commercialement.

RTJ : Peut on encore se le procurer ?

W S : Merry Airbrakes, aujourd'hui, est un "cult item," et des copies originales vaut des centaines, ou bien des milliers, de dollars US. Je pense qu'on peut encore acheter des albums ressortis chez une petite compagnie en Allemagne, je ne me peux rappeler le nom. Moi, j'ai la seule copie originale pas ouverte. Je voudrais, bien, trois mille dollars US. La couverture est une « imprimure silk screen » utilisant un bloc de linoleum. C'est une œuvre d'art dans une autre œuvre d'art. Et je donnerai à l'acheteur une copie de l’album sur CD, pour que l'album soi-même puisse rester clos, et de plus, l'histoire très intéressante comment cette copie-ci a survécu !

RTJ : Bill, peux tu nous présenter ton groupe actuel ?

W S : Je suis en transition. Bien que mon groupe, The Workers (Les Ouvriers), vive encore, il y avait mon intention depuis plusieurs années de me concentrer sur ma carrière solo. The Workers sont Cliff Belcher, le bassiste original, Ronnie Mac McMullen, le guitariste de 2005 à maintenant, et Forrest Worrell, le troisième batteur, qui a joint le groupe il y a un an. Tous les trois demeurent aux environs d'Oklahoma City. Les anciens Workers ont inclus Ike Lamb, le guitariste original, Michael Newberry, un batteur iconique, et le co-fondateur de mes Ouvriers, et Chris Stovall Brown, un musicien multi-instrumentiste hors classe, qui a été batteur en 2009-2010 (au festival de Cognac, en fait). Bien sûr, j'avais de la chance d'avoir l'opportunité de tourner avec de tels musiciens.

RTJ : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton dernier disque paru en 2013 ? Comment et où a-t-il été enregistré ?

W S : Mon dernier CD a été titré Bull Goose Rooster (Taureau Oie Coq, lol). Cette appellation vient de deux sources: au premier, le coq était un vrai oiseau très dominant, à Key West, au fond de l'état de Floride, où l'on trouve le poulet comme oiseau sauvage. Il règle son territoire avec ses ergots de fer, le roi absolu de l'espace de parquer à l'Office de Poste (je suppose qu'on puisse trouver un mot plus courant que "espace de parquer") (oui, parking ! lol, NdR.) . Un oiseau formidable, c'est entendu!!

RTJ : D’où vient le nom de l’album Bull Goose Rooster ?

W S : Pour l'autre source: "Bull Goose" est une référence littéraire. Le protagoniste d'un livre célèbre par l'auteur Ken Kesey dont le titre est One Flew Over the Cuckoo's Nest, était Randall McMurphy, un homme sain qui se trouve dans un institution sociale (le livre est « Vol au-dessus d'un nid de coucous », dont un film célèbre a été tiré, NdR.). Il a essayé d’émouvoir ses copains, et il a été détruit littéralement pour cette attente. Il l'a décrit dans "The Bull Goose Loony."

RTJ : Comment as-tu choisi les reprises présentes sur ton disque ?

W S : Ce CD là couvre plus d'espace musical que toutes mes œuvres avant. Blues, rock, country, gospel, folk, et jazz sont tous inclus. C'était pour moi un projet très excitant à faire. Cela a été enregistré à Bell Labs, Norman, OK, le studio d'enregistrement de Trent Bell, ancien guitariste pour les Chainsaw Kittens, qui sert aussi comme technicien pour les Flaming Lips, un ingénieur vétéran. Le producteur (plus que moi) a été Chris Hardwick, producteur des trois disques précédents de The Workers en 2006, 2007 et 2008. Il sait bien comment on peut me faire sonner au mieux!

J'ai choisi les titres sur ce CD comme d’habitude: j'ai pris d'un catalogue massif de chansons de toute ma vie, et j'ai écrit plusieurs chansons spécialement pour le disque, j’y ai inclus « Bull Goose Rooster » et la chanson Country-and-Western « Trucking Class ». En addition, le producteur exécutif, Fred Litwin, qui demeure au Canada, m'a demandé de chanter l'hymne national quasi-officiel de Canada, « Northwest Passage », par le chanteur canadien inoubliable Stan Rogers. Les thèmes sont variés. Sur ce CD, j'ai inclu une chanson que j'ai écrit pour le dixième anniversaire de la guerre des Etats-Unis en Afghanistan, « A Wrench in the Machine ». Je l'ai chanté à Washington DC avant d'être arrêté avec mes copains vétérans. Pas toujours facile de vivre une vie aussi intéressante que la mienne.

RTJ : Quel est ton titre préféré parmi ceux que tu as composé ?

W S : Moi, je n'ai jamais écrit que des chansons merveilleuses, lol. Je peux écrire n'importe quoi, sauf peut-être sur les sujets technologiques. Mais je pense que la chanson « I Ain't Whistling Dixie » est ma chanson favorite de ce disque. C'est du rock pur. Cette chanson-ci peut détruire les murs. Elle représente mieux que toutes les chansons auparavant mon expérience, et mon identification, comme un homme du Sud, sans le racisme ça va sans dire.

RTJ : Peux tu nous en dire plus sur « Prison Walls » où tes performances vocales nous font frissonner ?

W S : Merci pour le compliment sur « Prison Walls ». Cette chanson était écrite il y a plus que quarante ans, dans un temps quand j'ai joué avec un groupe musical de prisonniers, au Massachusetts. J'avais enregistré la plupart d'un LP album au même studio où j'ai enregistré mon premier LP, Merry Airbrakes, au cours de 1972-73. Quand j'ai visité la France en 2012, j'ai joué pour les prisonniers d’une prison vers Mantes-la-Jolie. Les prisonniers ont été intéressés par  les thèmes de mes chansons sur les prisons en Amérique. Je n'ai jamais été condamné à la prison, j'ai juste passé quatre journées en geôle sur une occasion. Je ne voudrais jamais revenir là-dedans!

RTJ : Comment procèdes-tu quand tu composes une chanson ? Quels sont tes thèmes préférés ?

W S : Depuis longtemps, en effet pour la majorité de mon carrière, j'ai écrit les mots vis-à-vis de quelque sujet qui m'apparaît important, les paroles, et ensuite, j'y ai fait mettre les accords, la structure du chanson selon la mesure. Maintenant, depuis le commencement du siècle, j'entends quelquefois dans ma tête la chanson, et j’écris une chanson commençant avec le riff ou la mélodie. Une exemple de cette processus sur mon plus nouveau enregistrement était, "I Ain't Whistlin' Dixie."

RTJ : Si en 2014 ou 2015, tu devais souhaiter quelque chose pour toi, tes fans ou le monde ? Ce serait quoi ?

W S : Comme tout le monde le connaît, je suis un activiste contre la guerre. Je voudrais presque rien pour moi-même, parce que je sais que ma vie est presque finie. Je ne peux qu’espérer et prier pour la paix pour tout l'humanité, et pour ma petite fille.

RTJ : Si tu devais finir ta vie sur une île déserte, quels seraient les cinq disques que tu emmènerais avec toi ?

W S :  Cela signifierait que j’aurais pu trouver l'électricité pour faire fonctionner la machine pour jouer. Mais, eh bien:

1. Jimi Hendrix, Electric LadyLand;

2. Khachaturian's First ("The Bell") Symphony;  

3. Compilation CD of Greatest Hits by Howlin Wolf and Muddy Waters;

4. Beatles, Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band;

5. Watermelon Slim, Bull Goose Rooster.

Merci à toi d’avoir répondu à ces questions, et au plaisir de te voir en France.

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