The OUTLAWS
Michelle LaRose a rencontré Hughie Thomasson pour Road To Jacksonville. (juin 2007 )
Photographies de Michelle LaRose

Les Outlaws se sont fait connaître avec des morceaux tels que There Goes Another Love Song,
Ghost Riders In The Sky and aussi Green Grass And High Tides. Il semble cependant que les Outlaws ont été absents de la scène musicale. Le membre fondateur Hughie Thomasson a joué pendant neuf ans avec ses amis de Lynyrd Skynyrd et a maintenant reformé les Outlaws pour un retour triomphal.
Nous avons pu discuter avec M ; Thomasson alors qu’il préparait son départ
pour le Arrow Rock Festival en Hollande.

Hughie : On part demain jouer dans un festival en Hollande, donc c’est l’affolement en ce moment. Mon technicien vient de m’appeler pour être sur qu’on avait bien pris toutes les guitares qu’il fallait. Ils viennent de louer le bus aujourd’hui parce que quand on revient d’Europe on ira directement à Clearwater le 3 juillet.

RTJ : Comme ça vous allez jouer au Arrow Rock Festival en Hollande ?

Hughie : C’est exactement ce que nous allons faire. Je crois qu’on y joue dimanche, samedi ou dimanche je ne sais plus. Je sais qu’on part demain, on a besoin d’un jour pour s’acclimater et puis nous jouons. Je suis presque sur que c’est dimanche.

RTJ : Tu as déjà joué dans ce festival ?

Hughie : Non, pas celui-là. J’ai joué dans beaucoup de festivals avec Skynyrd et The Outlaws durant toutes ces années. En fait Skynyrd a fait des festivals deux ou trois fois quand j’étais dans le groupe. On a joué des festivals à chaque fois qu’on était là-bas. C’est toujours super. Ils aiment vraiment la musique.

RTJ : Vous venez juste de faire votre retour, vous avez eu assez de temps pour tout préparer ?

Hughie : Non. Pas du tout. On a pris un avion à Orlando, le bus est venu nous chercher et nous a amené directement à Clearwater. On a fait un concert gratuit à Coachman Park avec Starship.

RTJ : Tout le monde retient son souffle en attentant le nouvel album. Quand pourrons voir ce nouvel album ?

Hughie : Et bien je peux te dire que j’ai fait le master hier. C’est fini. On est en train de travailler le packaging qui va avec. Le titre de l’album c’est Once An Outlaw et de l’autre côté ce sera écrit Always An Outlaw. C’est un petit jeu de mots. Après il faudra quelques mois avant que ça sorte dans les magasins parce qu’on n’est pas encore sûrs avec qui on va signer. On a plusieurs offres sur la table et j’ai ma propre compagnie de disques aussi. On va attendre un peu et voir ce que ça donne mais d’une manière ou d’une autre il sortira. On a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer, il y a des grands morceaux et on a travaillé dessus pendant un an et demi. On voulait être sûrs qu’il soit du mieux qu’on puisse faire. On est désolés de l’attente mais je pense que ça en valait la peine.

RTJ : Alors il pourrait sortir sous ton propre label ?

Hughie : Yeah. Yeah, pourquoi pas ? Tout le monde le fait. Tu n’as pas besoin d’avoir une compagnie de disques pour sortir tes propres productions pour les gens qui veulent les acheter et les écouter. Ils peuvent les télécharger. Ils peuvent les acheter sur Amazon, ils peuvent l’acheter sur notre site web, et on en vend même à nos concerts. On veut être surs qu’il sera disponible pour tout le monde.

RTJ : Qu’est ce que tu peux nous dire sur ce nouvel album ?

Hughie : Et bien je peux te dire que si tu aimes l’ancien style des Outlaws, tu vas aimer celui-là. Ca ressemble à nos trois ou quatre premiers albums mais c’est un peu différent quand même. Ca vibre pas mal. Je pense qu’on a mis un peu de Country dans notre Rock. Il y a aussi quelques ballades : Once A Cowboy en est une. Il y a un autre morceau que j’ai écrit Color ‘em Gone qui parle des types qui courent en Nascar. Rippin’ Through Kentucky est un superbe morceau. On a fait aussi un titre écrit par un type du nom de Jeffrey Steele, on a fait quelques-uns de ses morceaux et on a aussi pas mal de nos propres titres. Randy, notre bassiste, Randy Threet, a écrit un morceau avec sa femme qui s’appelle Almost Home qui parle de la vérité d’une manière positive sans être, comment dirais-je, sans être dans le mouvement général de la foule. Ca sonne très juste et ça a été très bien écrit. Je pense que tout le monde pourra percevoir le message. Chris Anderson, notre autre guitariste, a apporté un titre qui s’appelle Trail Of Tears qu’on jouait depuis un moment et pour lequel je lui avais demandé de retravailler les paroles. S’il devait parler des traces des larmes (Trail Of Tears) il fallait qu’on soit précis et que ce ne soit pas considéré comme offensant pour les indiens d’Amérique. Donc il a retravaillé les paroles. Il a fait des recherches et maintenant le morceau sonne encore mieux. C’est très respectueux pour les premiers habitants de nos contrées et on en est fiers. En fait, il y a un peu de tout pour tout le monde sur cet album.

RTJ : J’ai pu voir la vidéo de Trail Of Tears sur votre site.

Hughie : Ouais. Elle y est. Tu as pu la voir.

RTJ : C’est un morceau excellent. A propos de vidéos, dans une interview récente tu parles de la possibilité d’un DVD. Est-il vraiment prévu ?

Hughie : Non mais on a filmé tous les shows qu’on a faits et on va filmer pendant tout l’été. J’espère qu’on aura aussi des images quand on sera au Charlie Daniels Volunteer Jam. J’espère qu’on pourra réunir toutes ces images ensemble. Notre management est en train d’en parler et essaie de mettre ça au point. Dans le même temps, on a nos propres caméscopes et on se filme aussi. [rires]. Il y a beaucoup de bonnes choses là-dessus.

RTJ : Les Outlaws ont deux batteurs. Quels sont les avantages et les inconvénients d’avoir deux batteurs ?

Hughie : Et bien l’avantage c’est qu’un des batteurs peut faire les percussions quand on en a besoin et ça arrive souvent. Souvent ils jouent ensemble et c’est deux types sont en fait les batteurs originaux du groupe, David Dix et Monte Yoho. Pour moi ça ne représente qu’un avantage. Je n’y vois aucun inconvénient. J’ai toujours apprécié de jouer avec deux batteurs dans le groupe. Ils jouent chacun leur tour les différents morceaux, et ils jouent ensemble sur beaucoup de titres, et ils font aussi toutes les percussions et ils font même un solo de batterie sur Waterhole. Les gens apprécient, et ils font tous ‘O’ quand ils font leur solo. Donc c’est sympa ! Ca donne aussi un peu le son d’un Big Band.

RTJ : Tu ressors ton album solo ‘So Low’ sous le nouveau titre ‘Lone Outlaw’.
Pourquoi as-tu décidé de le ressortir comme ça et pourquoi as-tu changé le titre ?

Hughie : Non, en fait je ne l’ai pas fait. On est en train d’en discuter. On va surement laisser l’ancien nom parce que tout le monde le connaît comme ça. Il va surement ressortir en même temps que le nouvel album Once An Outlaw. Sans entrer dans les détails, on s’est battus avec toutes les histoires de copyright et de publications, et à la fin on a tout laissé tomber et on est revenus à l’album initial. Pour simplifier encore les choses, on a laissé la pochette originale comme elle était il y a un an et demi.
On a juste attendu le moment opportun pour le ressortir et en parlant avec des distributeurs, des maisons de disques et des managers, on a décidé de le ressortir comme ça et peut-être on va le mettre avec le nouveau comme ça vous aurez deux albums en même temps pour le prix d’un. Je pense que ce serait sympa pour nos fans.

RTJ : Donc tu vas garder le titre « So Low » pour cet album solo ?

Hughie : Yeah. Pourquoi pas ? J’y ai pensé et je me suis demandé ‘Pourquoi le changer ?’
C’est si bas (So Low) que vous pouvez l’acheter…
[rires]

RTJ : Penses-tu faire un autre album solo un jour ?

Hughie : Oh oui, j’aimerais vraiment en faire un autre. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire celui-là.
Ca m’a demandé beaucoup de travail à faire en même temps que l’album des Outlaws. C’était un projet pernicieux. On l’a fait ici à Tampa. On a enregistré au Morris Sound Recording Studio, avec deux types que je connais depuis plus de trente ans, Jim et Tom Morris. On a toujours voulu faire un album ici mais pour une raison ou un autre, les maisons de disques nous ont toujours envoyés ailleurs, à Miami,
Los Angeles ou Atlanta. On a été partout sauf chez nous. J’ai toujours voulu enregistrer un album
dans la ville où je vis. En fait, l’idée c’est d’où on démarre c’est là d’où on vient.
Donc à la fin on a réussi à le faire là. C’est une autre raison pour laquelle je suis content de cet album.
Il est vraiment très très bien réussi.

RTJ : Tu as joué avec Lynyrd Skynyrd pendant neuf ans.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de cette époque dans Skynyrd ?

Hughie : Oh man, tout ! Je veux dire, j’aime vraiment tous ces types ! ce sont mes meilleurs amis, je les connais depuis… probablement depuis 1972. On a fait des concerts avec eux avant qu’on enregistre notre premier album. Je jouais dans un groupe avec Leon Wilkeson leur bassiste avant qu’ils enregistrent leur premier album. Lui et moi on jouait dans un groupe qui s’appelait King James Version et un soir il jouait au Runway Lounge de Fort Lauderdale, il tenait la basse et ils m’ont appelé pour que je les rejoigne.
On a joué là-bas pendant une semaine et demie. C’était une grande maison avec des studios de répétition, et puis Leon a eu un appel du groupe qui voulait qu’il revienne jouer avec eux. Leon est venu nous voir et nous a dit : ‘J’ai eu un appel de mon groupe, il faut que j’y aille !’ Et il est parti.
Je connaissais Ronnie très bien, on était des amis très proches. Et bien sur Allen aussi. Il m’arrivait de jammer et de jouer avec eux tout le temps. Ils m’invitaient à venir jouer, et c’était une réunion de vieux potes à chaque fois. Je les connaissais. Ce n’était pas comme arriver dans un groupe que je ne connaissais pas. Ils ont tout fait pour que mon arrivée se passe bien et il y avait beaucoup de fun,
et ça a été super pendant neuf ans. En fait j’ai joué avec mes deux groupes préférés. Qui peut se vanter d’avoir une telle chance ? Tu sais, j’ai écrit trente-deux morceaux avec ces types, on a fait des multiples cds et des vidéos et plein de choses, et à chaque fois c’était l’éclate, c’était vraiment l’éclate.
Enfin j’espère qu’un jour on pourra rejouer ensemble. Que ce soit avec The Outlaws ou Skynyrd,
je pense que ce sera vraiment fun.

RTJ : C’était ma question suivante :
est-ce que tu penses que The Outlaws fera un jour une tournée avec Skynyrd ?

Hughie : Je ne sais pas. Il faudrait probablement poser cette question à Gary Rossington !

[rires]

Je peux juste parler pour nous et dire ce que j’aimerais. Notre endroit préféré pour jouer c’est n’importe où du moment qu’il y a du public. On a joué devant cinq cents, cinq mille ou cinquante mille personnes. On est toujours les mêmes. Tu ne changes pas ce que tu fais juste parce que le public n’est pas aussi nombreux que ce que tu attendais. Il faut que tu te donnes de la même manière à chaque fois
et c’est ce que nous faisons.

RTJ : Comment la vie en tournée a-t-elle changée par rapport aux premières années ?

Hughie : Oh, ça a changé du tout au tout. On était jeunes et fous comme beaucoup de jeunes en fait.
Il a fallu qu’on grandisse. La maturité est venue par la suite. Il a fallu qu’on arrête beaucoup de choses pas très bonnes. C’était une bonne chose. Je n’ai pas de regrets pour cela. On a perdu beaucoup d’amis
à cause de choses qui n’auraient pas du arriver et pour lesquelles on a eu la chance de survivre et de dire « Ca suffit ! ». Donc tout a changé de manière dramatique pour moi et pour le groupe dans lequel je suis, même quand j’étais dans Skynyrd. Ce n’est plus la fête sauvage et la folie que c’était. Maintenant le business c’est sérieux. C’est juste de la musique. C’est l’écriture des morceaux. C’est être à l’heure. Etre sur d’être présent aux conférences de presse et dire bonjour à tous les fans. Passer son temps à faire attention à ce qu’on fait au lieu de faire tout ce qu’on faisait avant. On est plus heureux maintenant, nous tous, et en meilleure forme physique. Je dois bien admettre que c’est vraiment mieux maintenant. Je me sens bien d’être capable de pouvoir dire cela.

RTJ : Merci d’avoir bien voulu accepter de répondre aux questions de Road To Jacksonville aujourd’hui.

Hughie : Tout le plaisir a été pour moi.

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