Interview TEXAROMA par Yves Philippot


Ce 12 mai 2007, nous avions décidé de pousser jusqu'à St Nazaire, dans le quartier de St Marc,
au bord de la mer, près d'une plage et d'un hôtel rendus célèbres par un certain M. Hulot,
dans un café sympathique, le Saint-Marcois. Là nous attendait Texaroma,
trio de "bluesprogrockjazzelticmusic " breton aux influences sudistes, qui vient de sortir un remarquable deuxième CD. Nous eûmes droit à un set acoustique de toute beauté, réussissant
à donner une unité à un répertoire quelquefois surprenant de reprises d'origines très diverses,
du jazz le plus pur au blues-rock le plus basique, en passant par des vieux blues, de la prog' de jam bands venus du Sud, du sudiste pur, de la fusion… tout en y apposant en souplesse et en douceur sa patte. La grande classe… Durant tout le set, le groupe a su imposer en toute décontraction à son auditoire sa musicalité, son inventivité et sa maîtrise technique,
sans jamais tomber dans la démonstration. S'ils passent par chez vous, ne les ratez surtout pas !
A l'issue de cet excellent moment, Rémy Bonnet -RB- (chant, guitare), Herbert Le Divenah -HL-(chant, basse, mandoline) et Gwendal Le Jossec -GL- (batterie, basse) ont accepté de répondre
à nos questions avec leur gentillesse et leur humour habituels.

RTJ : Depuis maintenant 3 ans environ votre line-up est stable et vous tournez intensivement. Sentez-vous que la cohésion acquise sur la route vous ouvre de nouvelles perspectives,
au départ insoupçonnées ?


HL : La fréquence à laquelle nous tournons (une "petite" centaine de dates par an)
a effectivement eu un effet bénéfique sur la cohésion du groupe et nous sentons que des caps
ont été passés dans ce domaine.

RB : Oui, même si ça ne change pas notre façon de fonctionner, le côté stable de l'affaire consolide nettement les bases de travail du groupe (démarchage, compos) et de ce fait nous
ouvre de nouveaux horizons (changement de style, expansion des tournées, arrivée de festivals).

GL : Les perspectives changent naturellement : les nouvelles influences musicales, le travail
et la cohésion sont des paramètres qui, avec le temps, rendent les objectifs plus ambitieux.
Il reste le facteur humain pour le moins déterminant !

RTJ : Vous vous produisez en électrique en incluant vos créations, dans un style qui mélange des tas d'autres. Or en acoustique, vous semblez cibler uniquement des reprises, avec un gros accent mis sur le blues. Volonté délibérée de votre part, ou difficulté d'adapter vos compositions à l'acoustique ?

RB : C'est bien délibéré ! On a créé ce répertoire pour jouer dans de plus petits endroits, des restaurants. Le style se veut aussi peut être plus " trad ", même si tu peux retrouver du Allman, Lynyrd, Miles Davis, du Ranglin.

GL : Le set acoustique ne répond pas à la même demande. Au départ, c'est une histoire de volume sonore (et oui encore et toujours). Maintenant que c'est un set à part entière, on le joue presque autant que l'électrique. Pour l'instant les compos acoustiques sont joués dans le set électrique pour qu'il se passe quelque chose de plus scéniquement.

HL : Nous sommes un trio "électrique" à la base et le set acoustique d'abord monté par nécessité (pour les endroits où il ne nous était pas possible d'envoyer la purée) est devenu un (second) répertoire en soi et non une "adaptation" du répertoire électrique (il est à noter qu'un seul morceau est présent dans les deux à savoir "In memory of Elizabeth Reed" des Allman, et encore dans deux versions très différentes l'une de l'autre). Le choix des morceaux a donc répondu
à une autre optique...

RTJ : Lors de votre set acoustique, vous laissez souvent Rémi tout seul interpréter quelques morceaux. Il vous l'a imposé pour avoir la vedette, ou la rythmique a-t-elle plus besoin
que lui d'un ravitaillement au bar ?

RB : Non, je ne l'ai pas imposé, c'est l'inverse !!! D'ailleurs, quand la rythmique s'en va au bar pour se ravitailler, comme tu le dis si bien, j'en profiterais pour passer un petit message :
" Les gars, désormais, pensez à me ramener une pinte, enfoirés !!! " (RTJ : " Message transmis !")
Ces pauses ont un objectif de mouvement scénique simplement. Je commence seul, je fais un break seul (" Melissa " NDLR), ça aère le concert, les gens apprécient ce petit cinéma en général.

HL : Même malgré ces pauses supplémentaires nous sommes encore obligés de nous ravitailler en vol, trois heures de concert un Breton ne tient pas; un quart d'heure non plus d'ailleurs!
De fait Rémy se fait gentiment exploiter, mais comme il ne s'en rend pas compte ça va...

GL : Nous sommes des alcooliques notoires et c'est vrai que Rémy nous impose beaucoup de choses, notamment de mettre une grosse boule rouge dans la bouche et une cagoule en cuir (paraît qu'il n'y a que comme ça qu'il compose ...).

RTJ : Comment se fait le choix des morceaux où Rémi est en solo ?
Il vous prend beaucoup la tête avec ça, ou vous l'obligez à bosser comme un esclave ?


RB : Ben. Je sais pas si je dois vraiment le dire. En réalité, je choisis mes morceaux,
je leur montre ce que ça donne. Si ça leur plaît pas, ils me frappent !

HL : Rémy a entière liberté pour choisir ses morceaux en solo et sur ce point nous lui faisons totalement confiance. Non, je déconne...

GL : Ça s'est fait tellement simplement que je ne m'en souviens plus.
Par contre il a vraiment bossé comme un esclave au début.

RTJ : Trouve-t-il des points communs entre ses prestations dans Texaroma et les fest-noz, ou festoù noz, où il se produisait avant ?
Et comment en est-il arrivé à ce grand écart musical ?


RB : Il n'y a pas vraiment de points communs. Les festoù noz se passent en Bretagne la plupart du temps, Texaroma traverse la France, les festoù noz ont lieu dans des salles, sur des terrains d'une autre ampleur, Texaroma joue la plupart du temps en " caf' conc' ", en bar.
Et puis, dans le fest noz, il suffit d'arriver avec une acoustique et un jack et le tour est joué,
sur des sonos d'au moins 4 Kilos ! Avec Texaroma, il faut tout monter soi-même ! (sic.)
Par contre, dans les festoù noz, les consommations sont limitées. Hé hé !
Musicalement parlant, là, c'est même pas la peine d'en parler. Pour ce qui est du grand écart,
en tant que guitariste, je jouais déjà un peu de blues, de l'électrique, juste pour moi, ou dans de petits groupes. Mais mal. Car ça n'a pas empêché le fait que j'ai dû bosser comme un dingue les premiers mois avec " Texa " pour acquérir tout un tas d'automatismes (bends, slide, tourneries blues, rien que le style déjà !). En fait, je me suis rendu compte que je n'y connaissais rien !

GL : Ce que je peux dire, c'est qu'entre les deux Rémy a fait beaucoup d'autres choses. En particulier un trio à la "Rage Against The Machine" qui envoyait du bois et dont je suis fan.
Et puis la gymnastique c'est pas trop son truc !

HL : Nous le menaçons régulièrement de le "rendre" au fest-noz lorsqu'il fait le con (il faut dire que cela arrive plutôt souvent), et alors là tu verrais la trouille qu'il choppe, il tremble de tous ses membres et il nous supplie : "Non, non, je ne veux pas y retourner"; c'est saisissant...

RTJ : Comment est venue l'idée un peu étrange, vu de l'extérieur, d'enrôler un guitariste
de fest-noz, a priori un style très éloigné du vôtre, dans un groupe pratiquant une sorte de blues-rock progressif? Dans quelle mesure l'idée d'incorporer éventuellement des éléments celtiques à votre musique a-t-elle joué un rôle ?


HL : L'incorporation d'éléments celtiques est une conséquence de l'arrivée de Rémy, et non le contraire. Nous ne l'avons pas choisi pour ça et nous ne savions pas d'où il sortait lorsque
nous l'avons rencontré, tu penses bien qu'il ne s'en est pas vanté !

GL : Dans la mesure où nous sommes Bretons, que Rémy se trouve en manque de ne plus jouer cette musique et qu'Herbert le lui a demandé.

RB : No comment ! L'influence musicale vient du fait qu'Herbert m'ait demandé
" Hè-quand-ess-tu-nous-ponds-un-morçawbreizou ? " et tac !

RTJ : D'une manière générale, vos reprises couvrent un très large spectre qui va du jazz le plus sophistiqué au blues le plus primitif, en passant par un côté jam-band, des morceaux
qui ont presqu'un siècle à des pièces plus récentes de groupes comme Gov't Mule.
Comment choisissez-vous les reprises de votre répertoire ?


GL : C'est le bordel le plus total à mi-chemin entre le hasard et la réalité scientifique.

RB : Ben on choisit des reprises qui collent au style que l'on veut se donner, c'est-à-dire… pfffff ! On choisit donc les morceaux selon notre orientation musicale, mais aussi selon la place qu'il doit avoir dans le répertoire, ici plus rock, là plus sweet, là plus jam.

HL : Concernant l'électrique, les reprises représentent vraiment ce que sont à la fois nos influences majeures aujourd'hui (ABB, Gov't), les directions plus "barrées" que prend notre musique (Pastorius), ainsi que quelques rares survivances du blues-rock des débuts (Gallagher par exemple). Pour l'acoustique c'est différent, il faut que cela sonne dans cette forme plus contraignante. Ceci dit il n'y a pas trop de limites et le spectre est relativement large de
Robert Johnson réarrangé "Allman" aux Meters en passant par Lynyrd ou encore Maceo Parker!

RTJ : Votre CD mélange beaucoup l'acoustique et l'électrique dans les arrangements.
Cela correspond-il à une démarche construite ou à une opportunité offerte
par le travail en studio ?


RB : Non, c'est bien une démarche construite. D'ailleurs " Aval Assery " s'insère dans le concert électrique au sein d'un petit break acoustique de trois morceaux (et oui, encore.).

GL : Je pense que ça fait partie d'une envie commune de varier les ambiances et les textures sonores et qu'il se passe toujours quelque chose en studio comme en live.

HL : Cela correspond à une opportunité offerte par Rémy Bonnet qui est un vrai guitariste acoustique autant qu'électrique ce qui n'est pas le cas de tous. L'acoustique fait partie
des choses qu'il a apportées, c'était du bonus, nous ne saurions nous en priver.

RTJ : Herbert se sert de la mandoline pour diversifier les arrangements,
tant en studio qu'en concert. Depuis combien de temps pratique-t-il ?
Comment voit-il le rôle de cet instrument dans votre musique ?
Et comment les deux autres ressentent-il cet apport ?


HL : La mandoline je la pratique depuis jamais! Quant à son rôle disons qu'il s'agit d'apporter encore une couleur différente qui se prête bien notamment à l'acoustique genre ambiances à la Led Zep ou Gov't même. En ce qui concerne les deux autres, ça les amuse beaucoup notamment lors du chargement ou déchargement du fourgon, le flight case de la mandoline leur inspirant
des trucs bizarres... N'est-ce pas Gwendal?

GL : Il a dû commencer une semaine avant le studio, ce taré, et on s'est demandé ce qu'il allait faire de ça avec ces gros doigts. Je trouve quand même qu'il s'en est plutôt bien tiré. Par contre, moi je fais des solos de folie dessus et sans enlever l'étui !!! Je ne dirais qu'une chose :
"la p'tite guitare, la p'tite guitare".

RB : La mandoline, c'est comme ces petits breaks visuels, ça apporte beaucoup sur la surprise,
le jeu de scène, l'interactivité. Donc l'attention des gens.
Et avant tout ça, c'est tout juste chouette!

RTJ : Dans le dernier CD, les arrangements sont parfois complexes, avec justement la mandoline, mais aussi de nombreuses guitares, avec quelques parties en harmonie, un peu à la façon de l'ABB. Cette richesse ne peut être reproduite en concert, cela vous frustre-t-il ?

RB : Personnellement, non, je fais de mon mieux pour rendre le maximum en concert.
Mais comme dit Herbert, les harmonies sont " parcimonieuses ",
elles concernent surtout " Pete'R Pan " et " O trad. Standing " qui n'est pas repris.

HL : Pas vraiment pour ma part car le choix du trio est totalement assumé musicalement parlant. A l'inverse le travail en studio nous autorisant quelques apports de ce genre alors nous en profitons (un peu) pour donner dans ce style d'arrangements, mais avec parcimonie je crois,
la plupart des morceaux sonnants vraiment trio, certains sans même l'ajout d'une gratte
rythmique derrière les chorus.

GL : Il faut que ça sonne quand même en trio, c'est tout.

RTJ : Envisagez-vous de recruter un quatrième musicien un jour pour traduire la richesse
de vos arrangements, ou la formule actuelle comble-t-elle vos désirs ?


RB : La forme actuelle est idéale, musicalement comme pratiquement.

HL : Voir ci-dessus.

GL : Le jour où l'on n'aura plus à chercher des dates, pourquoi pas ?
A mon avis, c'est pas de si tôt : bienvenue à NIMBOLAND !

RTJ : La vague jam-band du rock sudiste a particulièrement relevé la tête ces dernières années, avec Gov't Mule comme leader, mais aussi des groupes comme W.I.N.D.. Vous sentez-vous proches de ce courant ou pensez-vous évoluer vers une fusion encore plus
" exotique " comme le Derek Trucks Band ?


RB : On se sent proche de chaque groupe qui fait référence à cette période, idéologiquement. Ensuite, on ne sait comment va s'orienter notre musique. On laisse les choses venir avec les envies de chacun.

HL : Je ne connais pas W.I.N.D. mais oui, je pense pouvoir dire que nous sommes dans cette veine, même si effectivement cette fusion est susceptible d'évoluer encore.

GL : Le côté excitant dans notre"entreprise indépendante", c'est justement de ne pas connaître
la direction que cette fusion prendra.

RTJ : Vous avez souvent des titres de morceau étranges
(Route 848 road,Chabadagaddabakwa, etc...).
Pourquoi ? Qui trouve ces titres ?


GL : Pourquoi pas ? Et puis j'avais jamais placé 7 "a" dans un mot.
Sérieusement "Baby I love the blues " c'est pas mon truc et en plus ce n'est
qu'un petit morceau de batterie ...

HL : En l'occurrence ces deux exemples sont des titres de morceaux "individuels" et chacun en porte alors la responsabilité (comme le premier morceau de l'album pour Rémy). Pour les autres c'est un travail de groupe. Vous avez d'ailleurs échappé à des choses bien pires dans ce domaine, par exemple, "Pete'R Pan" a failli s'appeler "La fée Clochette dans ton ...", ah non, vous avez raison les gars, je ne peux pas le dire, pas à cette heure de la journée, il y a peut-être des enfants qui nous lisent!

RB : C'est vrai que les titres de ces deux exemples sont particulièrement étranges.
Peut-être " passke " c'est pas de moi j'veux dire !!! La réponse d'Herbert est claire
à ce sujet de propos.

RTJ : La pochette recolorisée de votre récent CD évoque l'univers littéraire de la
science-fiction, ou de l'anticipation malgré une barque très " basique ".
C'est une marotte de l'un d'entre vous, ou juste une (bonne) idée de l'illustrateur ?


GL : A défaut de parler de mes parties rythmiques, je pourrais au moins dire que l'idée de base vient de moi. Pour tout le reste, un gros barbu infographiste a super bien géré.

RB : C'est une l'(a très bonne) idée de Gwendal. Mais si, le batteur !
Merveilleusement mise en pratique par l'illustratrice (d'ailleurs si tu lis cette interview,
voici mon numéro : contacter le rédacteur de cette interview).

HL : C'est un très bon boulot de l'infographisteu (oui parce que c'est une fille)
sur une idée collective de Gwendal.

RTJ : Vous vous produisez en tant que Texaroma, trio électrique ou électroacoustique,
mais aussi comme groupe d'accompagnement. Vous le faites en raison du manque
de dates récoltées par Texaroma, ou pour enrichir votre expérience et piquer
de bonnes idées ailleurs ?


GL : Nous n'avons pas cherché à le faire, on nous l'a proposé.
Ça reste une bonne expérience à prendre.

RB : Lorsque l'on nous a proposé ça, on s'est dit que ça pouvait être sympa, et ça le devrait ! C'est très bénéfique pour tous. D'ailleurs l'année prochaine, Texaroma accompagne Rémy Bonnet !

HL : C'est tout à fait ponctuel et nous pourrons t'en dire un peu plus après cet été car la première dans ce registre aura lieu en août à l'occasion d'un festival de blues en Bretagne.
Néanmoins je suis personnellement convaincu de l'intérêt que peut revêtir ce genre d'exercice
pour le groupe comme pour chacun d'entre nous.

RTJ : Aimez-vous vous produire comme groupe d'accompagnement ?
Comment choisissez-vous les personnes que vous allez accompagner ?
Vous est-il arrivé de dire " Non. " ?


RB : Première date cet été ! On peut pas dire non. Ah merde, j'ai perdu !

HL : Idem question précédente, de part le fait.

GL : Pareil, première date en side band au mois d'août normalement.

RTJ : Avant que nous ne vous contactions, aviez-vous entendu parler de
" Road to Jacksonville " ? Et du renouveau des musiques sudistes
et de leurs supports médiatiques en France ?


HL : De "Road to Jacksonville" précisément non, mais nous avons en Bretagne quelques aînés "musicaux" qui se sont particulièrement illustrés dans ce style dans les années 80, 90
("Bounty Hunter" et "Backstreet" restant mes préférés à ce titre), aussi ai-je toujours eu quelque intérêt dans le rock sudiste. (NB : Après un article sur Xavier Quémet, co-fondateur de Bounty Hunter, RTJ est aussi sur la piste des deux autres Bounty Hunter ayant fondé Backstreet,
et de leurs complices. Notons aussi que l'agréable version acoustique de "Things Goin' On "
de Lynyrd Skynyrd par Texaroma, très adaptée, présente quelques similitudes dans l'adaptation avec la version très électrique concoctée par Backstreet).

GL : Non mais c'est chose faite, et à ce sujet ce sera avec plaisir de continuer cette petite conversation. Sinon pour les supports médiatiques, le fait de tourner un peu partout nous a fait rencontrer pas mal de gens passionnés dans des assoc' et des radios.

RB : Je ne suis pas trop au courant de tout ça, ça ne fait pas assez longtemps que je suis là,
mais je me rattrape.

RTJ : Vous devez bientôt vous produire au Festival de Charmont. Quel genre de défi cela représente-t-il pour vous ? Quelle image avez-vous de ce Festival ?

RB : Un gros défi, ça fout les boules ! Il va sacrément falloir être à la hauteur. On le connaît depuis peu de temps, c'est Alan de " Plug & Play " qui nous a contacté. Grosse réputation, bastion du rock 70's/sudiste en France, les connivences déjà pressenties nous font humer autre chose qu'une simple représentation. Disons que hors scène, ça devrait faire de belles étincelles !
GL : Un défi peut-être pas mais à coeur de bien figurer c'est sûr. Après tout c'est une découverte pour le public de ce festival et nous faisons office de" tout petit" à l'affiche. Je dois ajouter que les gars de "Plug & Play " nous ont bluffé par leurs témoignages et leurs encouragements.
On a un super contact Internet avec eux, j'ai hâte de les rencontrer. Pas de chance pour eux,
on ne joue pas le lendemain.

HL : C'est une grande joie car les premiers contacts ont été très bons avec "Plug & Play"
et le bon esprit que nous subodorons chez eux nous laisse supposer que nous devrions pouvoir partager plus que de la musique, ce qui est fondamental pour nous.

RTJ : Maintenant, la question traditionnelle de RTJ. Pour chacun d'entre vous,
quels sont les cinq CD que vous emmèneriez sur une île déserte?


RB : Ben moi je vais répondre manu militari à ta question. Mais avant merci pour ce bon moment, j'espère que tu trouveras tout ce qu'il te faut, que ces trois questionnaires différents ne vont pas te prendre la tête, et surtout qu'on n'a pas été trop cons !!! (NB : Pas du tout, au contraire)
" The battle of Los Angeles " Rage Against The Machine
" Cheñchet 'neus an amzer " Skolvan
" The Dereck Trucks Band "
" Dose " Gov't Mule
" Led Zeppelin "

GL: J'en ai tellement que je n'en donnerais qu'un seul : FRONT PAGE : c'est un trio avec
Biréli Lagrène, Dominique di Piazza et ce monstre de Dennis Chambers.
Tout ce qu'il fait sur ce disque est magnifique.

HB : Alors là...! Très beaucoup trop dur comme question pour moi. Tu m'aurais demandé un seul auteur j'aurais pu te répondre sans hésitation San-Antonio mais mes groupes incontournables sont au nombre de plus de cinq. Disons qu'ils sont quasi-exclusivement "seventies" ou fils spirituels de.
Une autre question ? Ah ben non tiens, c'est fini. Ce fut un plaisir, à bientôt donc.

A bientôt, effectivement, car nous espérons bien recroiser les trois de Texaroma au Festival de Charmont, pour leur confrontation avec la fine fleur du rock sudiste français. Des étincelles, ils ont dit ?

Site du groupe : http://www.texaroma.com/accueil.html